Harcèlement moral: deux plaintes déposées par des civils employés par l’armée de terre

La situation est inédite. Deux personnes, employées civiles de l’armée de terre, viennent de déposer une plainte pour « harcèlement moral » devant le procureur de la République. Hier matin à l’union départementale FO de Corse-du-Sud, un point était fait par les syndicalistes et la Ligue des droits de l’homme sur une situation qui dure depuis plusieurs mois.

D’après ce que disent les deux plaignants, les faits se sont déroulés pendant des mois à la caserne Miollis d’Ajaccio.

Les relations se seraient tendues entre une employée et l’officier qui est son supérieur hiérarchique. Avec des réflexions réitérées qui seraient devenues des insultes. Un autre salarié s’étant interposé, il aurait également été en butte aux vexations.

Hier Paul Giacomoni, secrétaire de l’union départemental Force Ouvrière de Corse-du-Sud expliquait : « Aujourd’hui, deux enquêtes sont en cours. L’une est interne à l’armée. La seconde est dirigée par le procureur de la République… » Le responsable syndical soulignait que les deux personnes qui ont déposé plainte sont, pour l’une en maladie, pour l’autre en accident du travail. « Il faut saluer leur courage. Leur démarche est loin d’être facile. Après que cette affaire a été portée sur la place publique, ils ont fait l’objet de véritables pressions », a-t-il affirmé. Il a également noté que les phénomènes de harcèlement sont de plus en plus fréquents dans les administrations avec les difficultés inhérentes aux compressions de personnel effectuées ces dernières années. Et a conclu en annonçant que son organisation syndicale était en train d’étudier la possibilité de se constituer partie civile dans ce dossier.

Vigilance

Pour sa part, André Paccou a assuré que la Ligue des droits de l’homme serait très attentive à la manière dont seront gérées ces deux plaintes.

« Le harcèlement moral est un délit », a-t-il rappelé. Il a, lui aussi, insisté sur le courage de ceux qui osent dénoncer ce type de pratiques et de ceux qui acceptent de témoigner dans ces affaires. « C’est déjà une démarche difficile dans une entreprise classique. Cela l’est encore plus avec une institution comme l’armée… », a-t-il commenté.

Pour l’heure, le dossier est entre les mains de la justice. L’enquête a débuté et a permis de recueillir un certain nombre d’éléments qui devront être recoupés et confrontés. Pour que la justice puisse trancher et ramener une véritable sérénité au sein de l’institution en Corse.

Source: Corse.matin.com

Cette publication a un commentaire

  1. Anonyme

    C’est étonnant !!! L’armée aurait elle dans ses rangs des petits chefs ?!!! Serait là une des maladies qui gangrènent notre système militaire. Où sont donc les chefs qui entrainent avec eux les subordonnées par leur talent et leur exemplarité ?

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