M. le Président parle de l’augmentation des salaires, et plus particulièrement des 50 euros payés pour les heures supplémentaires. Qu’en est-il des assimilés fonctionnaires comme les militaires qui ne comptent pas leurs heures supplémentaires?
Quand on voit la nouvelle grille indiciaire qui va être mise en place dans les armées, les hauts gradés gagneront de plus en plus mais pour ce qui est des sous officiers…que dalle. Quand on voit qu’un soldat ayant plus de 2 mois de service gagne autant voir plus qu’un sous-officier ayant plus de 7 ans de service, il y a de quoi se poser des questions ! Surtout lorsque l’on sait que ce simple soldat n’a aucune responsabilité, qu’il ne paye pas sa nourriture ni son logement.
Forcement ça commence à grogner dans les armées. C’est de plus en plus difficile de vivre avec 1300 euros net par mois.
On nous parle sans arrêt :
- – de plus en plus de personnel sous contrat et de moins en moins de carrière (ce qui pose d’ailleurs des problèmes au niveau BSTAT cette année. 40 % des candidats ont déjà lâché prise sans compter ceux qui n’ont pas encore fait leur compte-rendu de désistement);
- – de restrictions budgétaires;
- – de moins en moins de moyens;
- – de fermeture de certaines garnisons avec à la clef des mutations non voulues…
- – de passer 10 ans dans l’Est;
- – de retraite à jouissance différée;
Que penser également de la gestion désastreuse des hommes ? De ces refus quasi systématiques des demandes de rapprochement de conjoints imposant de fait un célibat géographique durant de longues années ?
Le moral est de plus en plus mauvais.
Les opérations extérieures sont de plus en plus fréquentes et ont pour conséquence un accroissement du nombre des divorces dans la communauté militaire.
Par pudeur, je ne parlerai pas de la solde Opex susceptible d’être imposable à tout moment ni de certaines indemnités dont le taux baisse quand le coût de la vie…localement augmente !
Et ce n’est pas en faisant passer le BSTAT par anticipation dans quelques spécialités que cela forcera les gens à rester. Certains spécialistes qui viennent de finir leur BSTAT n’attendent même pas de connaître leurs résultats pour décider de quitter l’armée. Pour beaucoup, leur décision est déjà prise de quitter l’institution, dégoutés par le système. Sans compter ceux qui ratent volontairement leur BSTAT pour être tranquilles…ou pour qu’on ne les envoie pas en OPEX… tout cela donne à réfléchir.
Bref… vive la France
Un sous officier qui ne comprend plus rien a cette armée professionnelle.