Carcassonne: Le soldat tirait sur des véhicules avec des balles volées au 3e RPIMa ( par Laurent Costes – L’Indépendant)

Un caporal-chef du 3e RPIMa, âgé de 31 ans, a été condamné à dix-huit mois d’emprisonnement dont quinze avec sursis (soit trois mois ferme), hier après-midi, par le tribunal correctionnel de Carcassonne.

Ce militaire était jugé en comparution immédiate pour avoir tiré avec un pistolet automatique sur deux véhicules lors d’une course-poursuite, dimanche, vers 2 h du matin (notre édition de lundi). Il était aussi poursuivi pour port et transport d’arme (du 9 mm) illégal et soustraction frauduleuse de munitions au préjudice de son régiment.

L’histoire débute route de Limoux, près du centre de secours, par un doigt d’honneur lancé par sa compagne à un jeune homme assis dans une autre voiture. Ce dernier avait le malheur de la regarder avec un peu trop d’insistance. Il lui répond par le même geste. Le prévenu goûte peu cette politesse. Il sort son Glock*. Et tire.

« Ils ont frôlé la mort »

Les occupants de la voiture pris en chasse mettent les gaz pour fuir. Dans la confusion, le militaire, instructeur de tir au « 3 », vise, à quatre reprises, un second véhicule qui suit le premier, déjà perforé de deux balles. Dans l’excitation, une balle atterrit même par erreur sur la Golf du tireur. Heureusement, aucune victime n’est à déplorer.

« Je reconnais mon erreur. Je présente mes excuses », confie le prévenu à la barre. Peu après les faits, il s’est confié de lui-même auprès de son chef de corps puis à la police.

« Comment un militaire du 3e RPIMa, corps d’élite, qui doit conserver son sang-froid, peut-il commettre de tels actes ? », interroge Claude Cozar, président du tribunal. « J’ai perdu mon contrôle. Je voulais leur faire peur », répond le caporal-chef.

« Mes clients ont une belle étoile car ils ont frôlé la mort », lance Me Hichem Laredj, pour les parties civiles. « Comment un geste ou un regard peut engendrer une telle violence ? », s’émeut Brigitte Etchegoinberry, du ministère public. Elle requiert dix-huit mois d’emprisonnement dont trois à six mois ferme, et un mandat de dépôt à l’issue de l’audience.

Médaillé au Tchad « pour son sang-froid »…

Me Philippe Capsie, pour la défense, rappelle le parcours de son client, engagé depuis onze ans : « Il est présenté comme un militaire exemplaire et remarquable pour ses performances pédagogiques et physiques. » Au cours d’une de ses missions au Tchad, le prévenu s’était même vu remettre une étoile de bronze « pour son sang-froid. » Une qualité dont il n’a pas fait montre ce week-end…

Sa carrière est…

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