2ème rapport du Haut Comité Etude de la Condition Militaire

Le 2ème rapport du Haut Comité d’Evaluation
de la Condition Militaire.
(1)

Le 2ème rapport du HCECM est paru le 1er février 2008. Si vous ne l’avez pas vu, édité par la DICOD, c’est un beau document en deux parties qui pèse lourd (1 kilo sur ma balance perso, mais ce n’est pas une référence, loin de là, elle n’est pas électronique). Il comporte deux parties : le Texte (87 pages) et les Annexes (260 pages).

Le thème de ce rapport, vous le connaissez, « la mobilité fonctionnelle et géographique des militaires ».

Le Haut Comité a visité huit Unités. Le HCECM, « instance indépendante », a émis des recommandations et a envoyé son oeuvre à son destinataire prévu par la loi.

Le rapport commence par rappeler le suivi des recommandations faites lors du rapport précédent. Sous une fort belle présentation, en trois couleurs, les auteurs rappellent les recommandations, énoncent les dispositions prises ou prévisions et indiquent les réalisations.

Vous seuls pouvez dire si cette dernière colonne vous a aidé, soulagé ou satisfait.

La deuxième partie de ce rapport est présentée comme le « tableau de bord de la condition militaire », vous y découvrirez en le feuilletant « la fidélisation » et les départs (de 1987 à 2006) par catégorie : officiers, sous-officiers, MDR ; vous y trouverez aussi les effectifs reconvertis de 2000 à 2006 ; vous trouverez sur un beau graphique, par catégories officiers, sous-officiers, MdR « l’évolution du salaire net moyen des militaires de 2000 à 2005 ».

La troisième partie traite de la mobilité fonctionnelle et géographique des militaires. Un tableau situe le nombre annuel moyen de journées de formation pour les militaires, les fonctionnaires civils de l’Etat et les salariés du secteur privé, vous apprendrez aussi que dans les armées « une promotion interne plus largement ouverte que dans la société civile » mais « en contrepartie, une garantie de l’emploi moindre que dans la fonction publique civile ».

La mobilité géographique est forte, vous y découvrirez l’évolution de 1998 à 2006 « du taux de mobilité géographique, hors restructurations et sorties de formation initiale ». Les principales caractéristiques de la mobilité géographique des militaires sont résumées en page 32.

Les auteurs posent ensuite une question que certains d’entre vous se posent : « pourrait-on muter moins »? La question complémentaire « existe-t-il une mobilité géographique incompressible » suit : vous y trouverez une « estimation d’un taux de mobilité géographique incompressible » ; à nouveau les auteurs posent une question « quelle est l’incidence de la dispersion des unités sur la mobilité géographique » : le projet britannique « super Garrisons » est cité. Vous lirez avec intérêt, page 37, les conclusions sur la « mobilité ».

Les auteurs posent à nouveau une question : « pourrait-on muter mieux ? », ils y répondent en examinant la prise en compte des souhaits d’affectation et se penchent longuement sur les modalités de gestion des mutations.

Ils concluent, pages 44 et 45, sur la mobilité des militaires.

La 4ème partie de ce rapport est consacrée à l’accompagnement de la mobilité géographique. Comment vous informer des 34 pages sur ce sujet ? La conclusion sur l’accompagnement de la mobilité géographique des militaires occupe à elle seule les pages 83, 84, 85, 86 et 87.

Vous comprendrez que tout ceci ne peut être ni décrit, ni résumé. Vos représentants aux CFM et aux CSFM sont sûrement à même d’apporter des explications ou des compléments.

Pour employer le jargon actuel, un large « espace » de débat sur ce thème serait le bienvenu.

Par le prochain article, consacré aux annexes du rapport, étalées sur 260 pages, vous ne découvrirez que l’intitulé de ces annexes, c’est déjà pas mal.

Le texte de ce rapport appelle trois observations, qui ne font hélas que répéter un vieux cours.

Il y a près de soixante ans, en faculté option « économie » le professeur ne cessait de rappeler que :

1 – Dans un rapport, il ne faut utiliser qu’une seule grille temporelle, à défaut on fausse les perspectives, ce que ne fait pas ce rapport, il en utilise au moins trois ou dans certains cas, pas du tout;

2 – Plus un rapport est long, moins il a de chances d’être lu ;

3 – Plus un rapport est reproduit sur papier glacé, plus il faut l’étudier avec soin.

 

(1) Cet article a été rédigé par un docteur en économie

 

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> 2ème rapport du Haut Comité Etude de la Condition Militaire – Les annexes

 

 

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