Sur la vidéo, à 6’20, on voit le commandant de gendarmerie d’Alès, jusqu’alors décontracté, se mettre à arroser de gaz lacrymogène élus chenus et retraité(e)s assis dans une gare.
Une information judiciaire vient d’être ouverte pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique et par arme par destination », six mois après les faits. Selon Le Parisien de ce dimanche, qui cite une source proche de l’enquête, « les investigations sont accablantes pour le gradé : usage intempestif de la bombe lacrymogène et coups à un manifestants alors qu’il est ceinturé par trois autres gendarmes ».
Les faits ont eu lieu le 21 janvier dernier sur le quai de de la gare du petit train à vapeur d’Anduze (Gard). Dans le train, des élus dont le député-maire d’Alès, Max Roustan, et des personnalités. Sur les voies, des habitants et élus de petites communes alentours qui refusent d’intégrer la communauté d’agglomération d’Alès.
L’ambiance est bon enfant. Champêtre, bien plus calme qu’un match de foot des vétérans d’Anduze contre ceux d’Alès. Jusqu’au coup de chaud.
Selon nos informations, c’est un deuxième document vidéo qui a fait bouger le parquet d’Alès. Pour répondre aux accusations des gendarmes qui mettaient en cause le montage « parcellaire », cachant le fait que les manifestants n’étaient « pas si pacifiques que cela » et le que vidéaste amateur était « un militant », ledit vidéaste avait fourni au Monde.fr une version longue de ses « rushes ».
Cette version de la vidéo corrobore plutôt les propos des manifestants, qui ont toujours dit que les gendarmes s’en étaient pris à une manifestation pacifique. Le réalisateur, Edmond Zimmermann, reconnaît qu’il était effectivement venu en tant que manifestant et qu’il participe au blog militant Le Reboussier, comme l’indique cet extrait de l’article du Monde.fr :
« Quelques minutes avant d’utiliser sa bombe lacrymogène, le gendarme apparaît souriant : “Nous, le folklore, ça nous dérange pas”, dit-il notamment à Alain Beaud.
Dans les instants précédant l’envoi de gaz, on sent la tension monter d’un cran. Un manifestant dit : “Respectez les bleus ! ”
Avant la 17e minute de la vidéo, un gendarme se dirige vers Frédéric Warion et semble lui faire un signe. Ce dernier sort alors sa bombe lacrymogène et arrose les manifestants. »
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