UNSA POLICE
Le Syndicat Unique
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93170 BAGNOLET
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COMMUNIQUE DU 12 MARS 2008
ATTENTION à la marche…
Sans présumer de l’avancée des travaux relatifs à « l’absorption » de la gendarmerie nationale par le ministère de l’intérieur, qui devrait entraîner un regroupement opérationnel police/gendarmerie, une globalisation des budgets et une mutualisation des moyens, l’UNSA-Police qui attend d’être consulté sur le projet global souhaite mettre en lumière quelques éléments de réflexion.
En effet, ce rapprochement ne pourra s’exonérer d’une analyse pertinente, mais aussi d’une large consultation qui s’imprègne des capacités réelles de l’une ou de l’autre des forces de sécurité.
Pour mémoire, la part des faits constatés par la police nationale demeure élevée – 72 % du traitement global
– recensée sur les communes de plus de 20 000 habitants.
Alors que l’activité des deux entités est intéressante en terme d’évaluation sur les infractions révélées, en découle le constat révélateur d’une police agissant à plus de 77 % de taux d’activité contre seulement 23 % à la gendarmerie.
De même, la police agit sur 68 % de l’élucidation totale des faits de délinquance quand la gendarmerie se contente de 32 %. Le constat se répète pour les faits élucidés liés à la criminalité organisée, 75 % contre 25%.
Enfin, l’ensemble de ces constats contribue logiquement à ce que la police nationale contribue à plus de 79% à la part d’activité des gardes à vue.
Si l’UNSA-Police se garde de toute appréciation exagérée en amont d’une réforme réputée ambitieuse, ces tendances démontrent cependant les limites des uns par rapport aux autres. D’autant que se pose également la question d’une mise à niveau de rémunération égale en faveur de la gendarmerie par rapport à la police.
L’UNSA-Police alerte aussi sur la pertinence de tout nouveau transfert de charges qui génèrerait des fermetures de commissariat, au profit de missions reprises par la gendarmerie nationale. Le savoir-faire et agir d’une police d’essence civile en tous points du territoire se trouve renforcé par les données indiquées précédemment. L’UNSA-Police s’opposera, comme par le passé, à tout nouveau transfert de charges dans lequel les populations n’auraient rien à gagner, bien au contraire.
En conclusion, l’UNSA-Police agira dès la première consultation paritaire administration/syndicats afin que des analyses précises soient communiquées aux représentants du personnel, la sécurité intérieure ne peut faire l’objet de surenchères de la part d’une institution – la gendarmerie nationale – qui oublierait de conjuguer avantages et services rendus, sans oublier les tentatives de domination des uns sur les autres.
A cet égard, l’UNSA-Police ne peut que déplorer la conservation du statut militaire de la gendarmerie nationale en matière de sécurité intérieure, la future réforme aurait pu éviter de nombreux écueils si la question avait été abordée avec plus de fermeté.
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