Officier subalterne issu du rang très attaché aux valeurs humaines de notre société, j’ai particulièrement apprécié le courage et l’honnêteté des arguments livrés par le capitaine BAVOIL, président de l’association de défense des droits des militaires. Je le félicite au passage pour la grande qualité du site internet nouvellement créé. Clair, bien construit et réaliste, ce site est une véritable source d’informations objectives ce qui représente une avancée sérieuse pour les personnels relevant du ministère de la Défense nationale.
Pour ce qui concerne l’émission « le téléphone sonne », il convient pour être simple et concret, de souligner trois choses essentielles :
– Monsieur JF BUREAU connaît peu ses dossiers et son argumentation décalée, issue de directives reçues au départ du 14 rue Saint Dominique, n’a pu satisfaire que l’oreille attentive de ses chefs : Mention BIEN (mais peut encore progresser en matière de communication en général)
– L’officier supérieur qui a téléphoné, défendant avec une ardeur dénuée de panache la situation de notre armée dans le sens préconisé par le ministre lui-même ; n’a vraisemblablement aucun sens du ridicule. Cette partialité inconvenante vis à vis des militaires devrait lui permettre d’établir des bases sérieuses pour son accession prochaine au grade de colonel (les amis fidèles sont toujours récompensés). Les nombreux auditeurs de Radio-France lui souhaitent d’ores et déjà bien des satisfactions s’il dispose un jour de responsabilités humaines à la tête d’une formation composée avant tout d’hommes et de femmes : Pardon de placer ces deux « éléments perturbateurs » au coeur des soucis, lesquels semblent avoir échappé à cet officier peu inquiet des valeurs républicaines resituant toujours la personne au centre des préoccupations du chef (pour ceux qui n’ont pas d’états d’âme mais qui ont une âme)
– L’écoeurement, le rejet et l’insatisfaction totale des militaires de la GENDARMERIE, des armées de TERRE, de MER et de l’AIR non « la grogne » (diminutif révélateur d’un état d’esprit tout de même inquiet des autorités) ; demeurent fondés sur des incompatibilités majeures et des incohérences graves que le rapport sur le moral annuel n’a pu hiérarchiser, appréhender et contenir.
Interprété par ceux là même qui l’ont pensé, créé, amélioré et contrôlé ; ce rapport sur le moral est depuis sa création une gigantesque mascarade censée produire un reflet fidèle des réalités du terrain. Utilisé par une équipe de technocrates, peu attachés à tout ce qui touche au monde de la Défense (que ce soit des citoyens ou du territoire lui-même), le saupoudrage préélectoral de quelques euros ne suffira plus à rattraper la distance abandonnée au cours de ces dernières années en matière de Défense notamment, mais pas seulement.
Le retard pouvant rarement se rattraper sans réorientations majeures très coûteuses (signature d’erreurs passées), il convient à présent d’assumer face aux électeurs la plénitude de cette gestion catastrophique pour les contribuables, l’Etat et la nation toute entière.
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L’Adefdromil sur France Inter