DEFENSE – Le dècès de Florian Morillon porte à dix le nombre de soldats tués au premier semestre dans le pays…
Après le décès d’un soldat samedi en Kapisa (lire l’encadré), le nombre de militaires français tués en Afghanistan en 2011 s’élève à dix. Un bilan qui n’a jamais été aussi lourd pour un premier semestre depuis le début de l’engagement hexagonal en 2001. Et le rythme semble s’accélérer puisque six de ces victimes ont trouvé la mort depuis le début du mois de mai.
«C’est naïf de penser qu’il puisse y avoir des guerres dans lesquelles les pertes ne seraient enregistrées que chez l’ennemi», analyse le géopoliticien Pascal Le Pautremat, collaborateur de la revue Défense. Pour lui et d’autres observateurs, l’équipement et l’entraînement des troupes ne sont pas en cause. «Depuis Uzbeen [col dans lequel 10 soldats français ont trouvé la mort en août 2008], l’armée a pris conscience de la nécessité de mieux équiper les hommes.» Véhicules blindés de combat d’infanterie en appui des fantassins, utilisation de mini-drones Drac lors des patrouilles, gilets pare-balles plus performants, hélicoptères d’attaque Tigre font désormais partie de la panoplie de l’armée française sur place.
Le harcèlement des talibans
Alors comment expliquer un bilan humain aussi sombre? «Comme les talibans ne sont plus en mesure de mener des opérations tactiques, notamment au sud de Tagab, ils se livrent davantage à du harcèlement via l’utilisation de bombes artisanales (IED) et des tirs ponctuels qui visent un fort impact médiatique», répond le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l’état-major des armées (EMA). «Nous intensifions notre présence, tenons nos positions et allons plus au contact. On ne peut pas se cacher tout le temps derrière un char», complète Laurent Attar-Bayrou, président de la Fédération nationale des anciens des missions extérieures….
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