Bellamy serait féministe ? A ce titre il attaque l’UFM !
Parce que Mr Bellamy, colonel de gendarmerie en Martinique, a été mis en cause par son épouse en raison de violences psychologiques et de viol conjugal, il proteste contre l’UFM en disant qu’il a beaucoup œuvré avec les associations de défense des droits des femmes, dont l’UFM est la principale, pour les femmes victimes de violence.En effet on retrouve sur des photos et vidéos d’archives Mr Bellamy, aux côtés de la déléguée aux droits des femmes, et des associations, lors des différentes conférences de presse pour l’ouverture des campagnes de lutte contre les violences faites aux femmes. Mais en fait, c’était sa fonction de se trouver là, depuis la série de lois sur les violences contre les femmes dans la première décennie du XXI ème siècle !
Nos campagnes contre les violences faîtes aux femmes.
Dans nos campagnes, l’objectif est bien d’amener les femmes à sortir de la violence, à conduire les hommes violents à une prise de conscience et à modifier les comportements de la société toute entière. Alors dans ces campagnes notre leitmotiv est de dire aux femmes, aux jeunes que toute femme a le droit de dire: « Non, c’est Non » Tout le monde se souvient de ce slogan que reprenaient les femmes, venues nombreuses chez nous après cette campagne.Un autre slogan « les violences qui ne se voient pas tuent aussi » mettait l’accent sur les violences psychologiques, verbales, morales, sexuelles qui ne laissent pas de trace mais tout aussi meurtrière à long terme et qui sont difficiles à prouver car elles se font dans le huit clos de l’espace privé. Ce sont ces différents motifs qu’allègue l’épouse de ce monsieur. Depuis la loi du 9 Juillet 2010 sur les violences conjugales, il a été créé un délit deviolences psychologiques au sein du couple existant ou ayant existé. Alors peut-on refuser d’accompagner cette femme quand elle vient dire qu’elle a subi des violences psychologiques ? Peut-on repousser cette femme quand elle dit qu’on l’oblige à avoir des relations sexuelles? Si les faits sont avérés, c’est du viol conjugal reconnu en tant que crime par la loi.
Les violences conjugales ne relèvent pas du domaine privé.
Mr Bellamy représentant de l’Etat dans la gendarmerie a l’air de mal comprendre les instructions et consignes qui lui sont données. Dans nos campagnes nous disons et nous répétons aux femmes que la violence dans le couple n’est pas une affaire privée, et c’est ce que la loi du 9 juillet établit. Les violences dans le couple ne relèvent plus du tout du domaine privé mais deviennent sur le plan public « une grande cause nationale » selon les termes de l’Etat français. C’est là une conquête récente des féministes, imposée aux législateurs tant en France que dans de nombreux pays.Or monsieur Bellamy prétend nous poursuivre pour intrusion dans « sa vie privée », quand nous prêtons attention aux accusations de son épouse. Nous disons aux femmes dans ces campagnes qu’il faut qu’elles portent plainte, première démarche pour qu’elles sortent de leur prison dorée. Elles sont informées qu’elles peuvent venir vers les associations de défense des droits des femmes, donc à l’UFM, quand elles sont victimes de violences de la part de leur conjoint. Nos dépliants sont d’ailleurs dans toutes les gendarmeries de Martinique.
L’ épouse de monsieur Bellamy.
Cette femme est doublement, triplement victime du fait de son statut d’étrangère, vietnamienne, disant quelques mots de français, parlant l’anglais qui n’est pas sa langue familière, lors de ses dépositions. Elle était vulnérable, dépendante, assujettie à la seule volonté de son mari qui de par sa fonction connaît bien les rouages de l’administration.Elle n’avait aucun repère, ni géographique, ni social, dans cette ville de Fort-de-France. Déstabilisée et isolée, c’est cette femme qui nous a été signalée et que nous avons rencontrée pour la première fois au Centre hospitalier de la Meynard.
L’UFM à l’avant-garde de la défense des droits des femmes.
La non-intervention de notre part serait un déni des droits fondamentaux. La société doit prendre en charge ces femmes et c’est pour ces raisons que les associations de défense des droits des femmes existent et sont financées par des fonds publics. L’UFM fait partie des « associations d’aide aux victimes » financées par la cour d’appel de Fort-de-France et reconnue par les institutionnels pour le sérieux de son travail. Cette reconnaissance en qualité d’association d’aide aux victimes, notre engagement féministe, nous mettent dans l’obligation de faire ce pour quoi nous sommes là et que nous continuerons à faire. Nous avons donc écouté et accompagné l’épouse de Mr Bellamy qui nous a dit sa souffrance, ses malheurs, sa peur, et se disait victime de viol conjugal qui est puni par la loi. Nous avons donc écouté cette femme qui est l’exemple même de ce slogan tant vrai « les violences qui ne se voient pas, tuent aussi ».
Non à l’intimidation !
Monsieur Bellamy cherche à salir une association reconnue par les martiniquaises et martiniquais, qui savent comment notre intervention auprès des femmes est nécessaire et importante. Une population qui connait notre implication auprès des jeunes pour prévenir ces violences afin de leur apprendre le respect mutuel entre les deux sexes. En s’attaquant à l’UFM, il s’attaque à toutes celles et à tous ceux dans notre pays et dans le monde, qui croient aux respects des droits des femmes.
Monsieur Bellamy fait perdre du temps à une association qui…
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