Le ministre de la Défense accompagné du chef d’état-major de l’armée de terre a présidé hier la cérémonie d’adieu au caporal-chef Nunes-Patego mortellement blessé la semaine dernière en Afghanistan et depuis élevé au grade de sergent.
Un ciel bas et une pluie serrée enveloppaient le quartier Doumerc hier après midi au moment où la Nation et ses frères d’armes du 17e RGP rendaient un dernier hommage au caporal-chef Nunes-Patego tué le 1er juin dernier au cours d’un « accrochage » avec des insurgés en vallée d’Alasay près du village de Shinzaï en Afghanistan. Une grisaille ambiante à l’unisson de la tristesse et de l’émotion ressentie au sein de la grande famille parachutiste à laquelle Guillaume Nunes-Patego appartenait depuis plus de 10 ans. Le caporal-chef totalisait huit missions extérieures sous le drapeau du « 17 », au Kosovo, au Gabon, en Nouvelle-Calédonie… et en Afghanistan où il était projeté pour la seconde fois.
Cette cérémonie qui sera suivie aujourd’hui des obsèques religieuses à Albi, rassemblait autour de la famille du défunt, les plus hautes autorités civiles et militaires.
MARSEILLAISE ET MARCHE FUNÈBRE
Marseillaise et marche funèbre assurées par la musique militaire des parachutistes de Toulouse accompagnèrent alors l’arrivée du cercueil revêtu du drapeau tricolore et porté par 10 caporaux-chefs. Le catafalque posé au cœur de la cour d’honneur accueillait également l’insigne de chevalier de la légion d’honneur que le ministre de la Défense venait de décerner « au nom du Président de la République », au caporal-chef Nunes-Patego. Décoration posthume mais aussi élévation au grade supérieur, le caporal-chef ayant été également élevé au grade de sergent.
«CE QUI COMPTE C’EST D’AVOIR LE MORAL»
Au cours de son allocution le ministre de la Défense retraça le parcours du soldat « fauché par la mitraille », citant le général Bigeard figure des troupes aéroportées qui rappelait que « dans une guerre ce qui se passe ce n’est jamais ce qu’on avait prévu. Alors de qui compte c’est d’avoir le moral »… « Ce moral, cet incroyable enthousiasme c’est précisément ce qui vous caractérisait », soulignait Gérard Longuet avant de raccompagner en les soutenant, la compagne et la mère du soldat tué.
La cérémonie achevée, l’ensemble des personnels du « 17 » se retrouvait au gymnase du quartier pour une séance de communion à huis clos autour du souvenir de leur frère d’arme qui tenait toute sa place au sein du régiment. La nuit précédente, ses camarades caporaux-chefs avaient veillé la dépouille rapatriée à Montauban. Hier soir, le cercueil a rejoint Albi d’où était originaire le sergent Nunes-Patego et où il sera inhumé aujourd’hui.
Un ministre, des généraux, d’anciens chefs de corps du « 17 »…
Parmi les autorités civiles et militaires présentes hier à Montauban pour l’hommage au caporal-chef Nunes-Patego :
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