Agé de 30 ans, pacsé et père d’un jeune enfant, le caporal-chef Nunes-Patego s’est engagé au 17e régiment du génie parachutiste (17e RGP) en 2000, alors âgé de 19 ans.
Durant ses 10 années de service, le caporal-chef Nunes-Patego, sert en compagnie de combat, puis aux cuisines avant de devenir conducteur de véhicule lourd. Il sert successivement en Ex-Yougoslavie (2002), deux fois en Nouvelle-Calédonie (2003 et 2010), à La Réunion (2004), au Gabon (2006), à Mayotte (2006) et en Afghanistan (2008). Au cours de ce dernier séjour opérationnel, il est cité à l’ordre de la brigade avec attribution de la croix de la valeur militaire avec étoile de bronze. Ses chefs le décrivait ainsi : « Possédant un sens inné du commandement, il guidait avec cœur les plus jeunes ».
Ce mercredi 1er juin en fin de matinée, une compagnie du Battle Group (BG) Raptor était postée à proximité du village de Shinzaï, en vallée d’Alasay, sa mission était de reconnaitre et de rechercher des caches d’armes avec des éléments de l’armée nationale afghane quand elle a été prise à partie par des tirs ennemis. Les unités du BG Raptor sont déployées en Afghanistan depuis le début du mois de mai 2011. Au cours des combats, le caporal-chef Nunes-Patego a été mortellement touché et trois autres militaires français ont été blessés : deux ayant été touchés par des tirs ennemis, le troisième ayant été superficiellement blessé au cours de l’action. Les militaires blessés ont été immédiatement évacués vers la base de Tagab puis par hélicoptère vers l’hôpital militaire français de Kaboul où ils sont pris en charge.
Le militaire décédé, le caporal chef, est le 59e militaire français mort en Afghanistan depuis 2001.
Les militaires blessés par les tirs appartiennent au 17e RGP et au 35e régiment d’artillerie parachutiste (35e RAP) de Tarbes. Le blessé léger appartient au 1er régiment de chasseurs parachutistes (1er RCP) de Pamiers.
« Dès l’annonce de son décès, le président de la République a présenté à sa famille et à ses proches ses plus sincères condoléances. Il a également exprimé la détermination de la France à continuer d’œuvrer au sein de la Force Internationale d’Assistance à la Sécurité. « Cette force, mandatée par l’ONU, a reçu la mission de contribuer au retour de la stabilité, au rétablissement de la paix et au développement en Afghanistan.»
« M. Gérard Longuet , ministre de la Défense et des anciens combattants, a exprimé à la famille et aux proches du caporal-chef Nunes-Patego sa plus vive émotion. Ses pensées vont également aux trois soldats blessés.»
« L’armée de Terre, unie dans la peine, partage le deuil des proches et des camarades du caporal-chef Nunes-Patego. Nos pensées accompagnent également les trois autres militaires blessés à ses côtés. »
Margot
Cet article a 2 commentaires
un hero , ç’est le mot qu’il faut . Condoléances a sa famille et ses proches , bon retablissement a ses camarades , ce sera dur;
encore un camarade parachutiste tombé sur cette piste , bien longue ……………
Que saint michel veille sur eux
Une pensée attristée pour le caporal-chef Nunes-Patego et les plus de 2500 soldats tués en Afghanistan au cours des 10 dernières années dans cette guerre absurde, que par hypocrisie on ne nomme pas. Nous pensons aussi à tous les blessés peut-être délaissés qui ont souffert et souffrent encore, aux familles de tous ces militaires dont la vie a basculé quand elle ne s’est pas arrêtée, aux victimes civiles et militaires afghanes et à leurs proches entraînés dans le chaos malgré eux, à tous ceux qui endurent des traumatismes psychologiques invisibles et non pris en compte dans les statistiques, à ceux qui vivent quotidiennement avec la peur engendrée par le danger omniprésent.
Nous souhaitons un prompt rétablissement à tous les blessés.
A l’aube du 21ème siècle, seuls priment toujours, hélas, les intérêts inavoués et la soif de pouvoir de certains décideurs égocentriques sans empathie pour autrui et bien à l’abri, qui n’auraient pas le courage d’aller en première ligne où ils sacrifient les gens sans état d’âme. Leurs condoléances purement formelles ne compensent pas la perte d’un être cher et ne soulagent pas le chagrin, ni les tourments subis suite à leurs décisions. Combien d’entre eux se soucient encore des militaires, des civils, et de leurs proches, après les formules médiatiques de circonstance ?
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