Au cours d’une permission de fin de semaine, peu de temps après avoir quitté l’Ecole des Fusiliers Marins de Lorient Laval où il était en stage, David BONNARGENT a été victime d’un accident de la circulation au cours duquel il a trouvé la mort, le 28 septembre 1996 sur la Route Nationale 165 au lieudit « Kerstran », à BRECH.
Malgré d’excellentes conditions de circulation, David BONNARGENT a perdu, pour des raisons inconnues, le contrôle de son véhicule Peugeot 306 qui a terminé sa course contre un arbre. Son décès est constaté par un témoin, ancien sapeur-pompier.
Neuf ans après la mort tragique de David, ses parents n’ont pas fait leur deuil et s’interrogent toujours sur d’importantes questions demeurées sans réponse malgré les saisines successives de la justice.
Car des faits troublants, il y en a dans ce dossier !
Tout d’abord aucun membre de la famille n’a pu reconnaître le corps. Celui-ci était recouvert entièrement de bandelettes et la photographie du défunt était placée au niveau du visage. Il n’était pas revêtu de son uniforme de fusilier marin.
Interrogé, le thanatopracteur déclara que le visage n’était pas visible alors que dans le même temps le médecin mentionnait dans une attestation : la présentation faciale du défunt David BONNARGENT était visible.
Finalement, six mois après l’accident, le Procureur de la République écrira à la famille pour l’informer que le corps de David BONNARGENT a été reconnu… par un officier de l’Ecole des fusiliers Marins où était basé le défunt.
Trois versions différentes. Qui croire ?
N’ayant jamais pu voir le visage du défunt, sa famille peut légitimement se demander qui repose dans le caveau familial ?
Elle entreprend donc des démarches auprès de la justice qui, après plusieurs classements sans suite ou refus d’informer, se décide enfin à faire exhumer le corps pour autopsie.
Cette autopsie a lieu le 14 novembre 1997 . A l’issue, le médecin conclut à ce que rien ne s’oppose à ce que le corps extrait du cercueil soit celui de BONNARGENT David.
Mais cette autopsie alourdit encore plus le mystère. Et pour cause !
A l’ouverture du cercueil on découvre :
Un drap blanc brodé d’une grande ancre de marine, d’un voilier et de mouettes et un uniforme complet de quartier maître posé sur une housse en plastique blanche.
Pourquoi notre camarade et frère d’arme David BONNARGENT n’a-t-il pas été revêtu de son uniforme ? Que les bandages qui recouvraient la tête cachaient une réalité plus grave : l’enfermement de la tête du défunt dans un sac en plastique à l’effigie d’INTERMARCHE sur lequel sont apposés des mots manuscrits au feutre en lettres bleues ; Que le corps a subi des soins de conservation mais qu’en fait, le cercueil ne contenait pas la fiole test du produit utilisé. Cette absence de fiole a été constatée par huissier sur affirmations du médecin et de la Présidente de l’Institut médico-légal, elle constitue une infraction à l’article R 363-3, paragraphe 2 du code des communes.
Lors de la réinhumation, un individu a subrepticement jeté dans le cercueil une fiole de produit de conservation en présence de Monsieur BONNARGENT et de son Conseil.
A la demande de Monsieur Michel BONNARGENT, père du défunt, les opérations ont été arrêtées.
Finalement, plus d’une heure après, Madame le Président de l’Institut médico-légal a délivré une lettre dans laquelle elle indiquait que ladite fiole avait été retrouvée avec les vis du cercueil ! On peut légitimement se demander à quoi a servi le constat établi par l’huissier ?
Autres motifs d’inquiétudes pour la famille du défunt :
Après 14 mois de produit de « conservation » la putréfaction du cadavre est avancée et l’odeur nauséabonde. Le médecin légiste n’a pas pu s’empêcher de laisser transparaître son étonnement. Il convient de rappeler que les produits utilisés sont soumis à une surveillance légale très stricte et seuls les produits agréés, par le Ministère de la santé, peuvent être utilisés (article R 363-2 paragraphe 1.) Le cercueil extrait du caveau familial comportait, selon le père du défunt, d’étranges traces de corrosion, comme si un produit corrosif avait été déversé dessus.
Le test ADN pratiqué confirme les conclusions du médecin légiste : il s’agit bien du corps de Monsieur David BONNARGENT.
Malgré tout , la famille de David demeure sceptique et attend toujours des réponses aux faits troublants constatés.
A l’ADEFDROMIL, nous sommes consternés d’apprendre que 9 ans après l’accident mortel survenu à notre frère d’arme , sa famille est toujours dans l’angoisse et en quête de vérité.
En tout cas, de nombreuses questions mériteraient d’être posées, s’il en est encore temps, à la Société EVANNO, Marbrerie – Pompes Funèbres agréées et Chambre Funéraire du Pays de Vannes, car après tout, cette société était chargée des soins du corps et des obsèques de notre camarade David. BONNARGENT.