Le 57ème Français tués en Afghanistan (Margot)

Le soldat Loïc Roperh, 24 ans, célibataire, sapeur de 1ère classe, du 13ème régiment du Génie de Valdahon (Doubs,) est décédé, le mardi 10 mai 2011, au cours de l’opération Colmar du Battlegroup Richelieu, lors d’une explosion d’une mine artisanale, dans la vallée de Tagab, dans l’est de l’Afghanistan. Un détachement du Génie de la Brigade de La Fayette était engagé dans le contrôle de cette zone. «Une explosion d’un engin explosif improvisé a visé les sapeurs du détachement d’ouverture d’itinéraire piégés (DOIP), qui étaient engagés dans une mission d’ouverture d’itinéraire préliminaire à une opération», a indiqué le ministre de la Défense, Gérard Longuet. Le militaire Français était en train de reconnaitre les abords de l’axe lorsque l’explosion a eu lieu. L’explosion n’a fait aucun autre blessé, selon un porte-parole de l’état-major des armées. Loïc Roperh s’était engagé pour trois ans en mars 2009. Il se trouvait en Afghanistan depuis cinq semaines seulement, au sein de la section protection-dépollution du DOIP. C’est le 57ème soldat Français tué depuis 10 ans et le 5ème depuis le début de l’année.

Les sapeurs des détachements d’ouverture d’itinéraires piégés reconnaissent des axes routiers ou des pistes. Après avoir cruellement manqué de matériels adaptés et subi des pertes significatives, ces unités très exposées ont finalement reçu des engins adaptés : Buffalo, le Souvim, et l’Aravis. Le problème, c’est que les fouilles aux abords des axes doivent se faire à pied, comme cela s’est produit ce matin sur l’axe Neptune, une piste à l’est de la Main Supply Road (MSR) Vermont.

Dans son communiqué, Nicolas Sarkozy déclare qu’il a appris la nouvelle «avec beaucoup d’émotion». «Le chef de l’Etat présente à sa famille et à ses proches ses plus sincères condoléances et s’associe à leur douleur.» Depuis la mort d’Oussama Ben Laden, plusieurs voix dans l’opposition s’étaient élevées pour poser la question de cet engagement.  Le Président de la République a profité de cette triste occasion pour réaffirmer le soutien des forces françaises «au peuple afghan et aux autorités afghanes», jusqu’«au retour de la stabilité, au rétablissement de la paix et au développement en Afghanistan». Alain Juppé, ministre des Affaires Etrangères, n’a pas exclu un retrait avant 2014, date fixée par l’Otan et a déclaré : «C’est l’une des options à laquelle nous allons réfléchir».

Margot

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