Le climat social dans les armées vient de connaître un nouveau rebondissement avec les sessions extraordinaires des différents CFM. Les revendications présentées sont justes et fondées. C’est donc maintenant l’ensemble des forces armées qui connaît une tension interne. Au malaise exprimé par les gendarmes dans la rue succède un malaise dans les autres armées moins visible mais plus inquiétant car difficilement localisable.

La menace d’une contestation générale dans les armées amène le gouvernement et le commandement à faire des déclarations contradictoires. Pour certains, il est nécessaire d’opérer très vite une reprise en main de l’institution et plus particulièrement de la gendarmerie, pour d’autres, il serait plus sage de réformer l’armée en y introduisant un peu plus de libertés publiques et en repensant les instances de concertation. Sans parler bien sûr de syndicats, une proposition de loi en cours d’élaboration par des parlementaires et pour laquelle l’Adefdromil a été consultée, prévoit la création d’un ou plusieurs groupements professionnels chargés de défendre les droits des militaires.

C’est bien évidemment cette piste que nous privilégions. Une reprise en main brutale des armées et de la gendarmerie se solderait très certainement par un échec. En effet, comment faire taire des personnels conscients que leur armée se délabre un peu plus  chaque année au point de ne plus pouvoir assurer ses missions ; comment remonter un moral qui a obligé certains à descendre dans la rue pour être entendus ? Voilà le dilemme qu’il convient de solutionner avant l’été, car l’été pourrait être chaud !

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