Les gendarmes de Levallois contestent leur expulsion (Par VALÉRIE MAHAUT – Leparisien.fr)

Les dix familles de militaires qui occupent les appartements de l’ancienne brigade de Levallois refusent de quitter les lieux, malgré la demande du conseil général.

La brigade de gendarmerie de Levallois est fermée depuis presque un an, mais les militaires entendent rester dans leurs logements de fonction. Les gendarmes occupant encore un appartement attenant à cette brigade dissoute depuis l’été dernier s’offusquent d’avoir à déménager. C’est le conseil général, propriétaire de ce bâtiment situé au cœur de Levallois, au 114 de la rue Anatole-France, qui les contraint à quitter les lieux le 1er août.

Le département a en effet décidé de récupérer les locaux de la gendarmerie désaffectée pour créer des logements sociaux. Aussi, dans une délibération du 7 mars, le conseil général a validé la « désaffectation » de l’édifice et « approuvé la cession » à l’Office départemental de l’habitat des Hauts-de-Seine. La caserne de 1500 m2, située sur une parcelle d’exactement 1041 m2 et comportant seize appartements, sera donc vendue à l’office HLM pour un peu plus de 6 M€.

Un « manque de considération »Sur le plan légal, les gendarmes n’ont pas grand-chose à dire, reconnaissent-ils eux-mêmes par la voix de Jacques Bessy, vice-président de l’Association de défense des droits des militaires (Adefdromil). En revanche, ils ne se privent pas de critiquer « la manière ». C’est ce qu’ils estiment être un « manque de considération » qui agace les militaires. Ceux-ci affirment avoir obtenu « l’assurance verbale » du conseil général de pouvoir continuer à disposer des appartements.

La rencontre entre la gendarmerie et les hiérarques du département, lors de laquelle ces « promesses verbales » auraient été tenues, remonte à l’automne dernier. Mais dès la fin de l’année 2010, le conseil général a fait savoir qu’il désirait vendre. Actuellement, dix des seize logements sont occupés, notamment par des militaires travaillant dans des ministères ou en mission à l’étranger.

A l’Adefdromil, on estime qu’imposer un déménagement précipité à certains hommes « qui servent leur pays en Afghanistan », c’est faire peu de cas de l’uniforme. Et on espère que le conseil général reverra sa décision en prolongeant le bail de quelques mois. Le conseil général n’a pu répondre à nos sollicitations durant le week-end.

Source: www.leparisien.fr

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