Les propos rapportés par Mustapha BIDOCHON n’engagent en rien l’ADEFDROMIL qui permet à tout un chacun de s’exprimer librement sur son site.
Michel BAVOIL
Président de l’ADEFDROMIL
Comme beaucoup de gens j’imagine, j’ai regardé mardi 10 octobre 2006 « les Harkis » à la Télé. Après le battage que l’on a fait autour du film « Indigènes », il faut se tenir au courant si on ne veut pas « mourir idiot »… J’aurais du me méfier à la façon dont MILLER, le « Psycho thérapeute » de la Bande à RUQUIER, nous engageait « avec gourmandise » à ne pas manquer l’évènement.
Un « Téléfilm » tout ce qu’il y a de plus « classique », dont le décor est planté dés les premières minutes. Rien ne nous est épargné :
Le rat crevé dans le « gourbi immonde » … Leila’«l’héroïne », une jeune musulmane ouverte et « branchée », évolue en minijupe écossaise en bousculant les interdits de ses parents … L’arrogance du « Chef de Camp », Officier facho et maffieux … L’immonde « Kapo » dans le rôle de l’Adjudant de Compagnie … La « paysanne » accueillante et généreuse … La lourdeur raciste des « Dupont Lajoie » du Café du Commerce … La cérémonie des couleurs sur le « plateau du rapport » … La Marseillaise de la distribution des Prix … Les lits de chambrées superposés…et les treillis, un peu « décalés » tout de même (ces modèles arriveront quelques années plus tard.).
Il ne manquait plus que l’instit écolo et le curé pédophile !
SMAIN et « son épouse » ont remarquablement bien joué.
Mais l’Armée a été servie, on a allègrement « bouffé du kaki » pendant une heure et demie ! Merci pour eux !!
C’est faire véritablement peu de cas des Militaires de tous grades qui ont bravé l’Autorité Gaulliste pour arracher leurs Hommes des mains des « égorgeurs », les faire embarquer, les accueillir sur le sol national et guider leurs pas de familles déracinées dans cet environnement sordide … Car le véritable drame, il est là ! Ces Gens ont eu la faiblesse de croire à la Parole de la France et ont été bafoués au profit de leurs « bourreaux » du FLN qui, arrivés quelques temps plus tard, ont été accueillis favorablement pour accompagner le boom économique des « trente Glorieuses » sous les yeux de nos supplétifs …en « stalags » ! Ils ne sont peut-être pas la majorité, mais ont « sauvé l’honneur » et méritent qu’on le rappelle.
Je me souviens tout particulièrement de ce Capitaine A … , officier « ordinaire » d’un Régiment de Province « très ordinaire » qui a été appelé un soir par le permanent d’un commissariat parisien :
« Connaissez-vous Mohamed X et Omar Y … ? » « Oui ! …. et s’ils se sont rencontrés, l’un des deux est mort ! …
C’était le cas effectivement. Le « Harki » avait retrouvé l’assassin de sa Famille, était allé chercher une arme et avait fait justice dans un café de la Capitale, avant de se rendre à la Police … il avait donné le numéro de téléphone « de son Capitaine » qui monta à Paris pour raconter son histoire et renseigner son avocat.
Quelques années plus tard, après avoir purgé une courte peine, le Harki ouvrit un « petit restaurant couscous » qui marchait bien dans la ville de garnison. Pour y réserver une table, il ne fallait pas se recommander du Capitaine A. On ne pouvait pas payer !
Cet Officier finit je crois sa carrière à la tête d’un Centre Mobilisateur. S’il lit ces lignes, il se reconnaîtra peut-être. Je le sais discret et modeste … il n’en parlera pas ! Je lui redis ici mon estime et mon respect.
Mais Monsieur TASMA et Madame KERCHOUCHE Vous ne risquiez pas grand chose en nous « proposant » votre film. Après « l’Indochine », l’ « affaire AUSSARESSES », la « Bataille d’Alger », l’Esclavage, la Colonisation, et aujourd’hui les « Indigènes » les Français ont l’habitude … et l’Armée, plus que jamais « muette », tout autant. .
Mieux : …on tolère que Monsieur BOUTEFLKA les traite de « Collabos » entre deux cures au Val de Grâce !
Il y a sûrement d’« intéressants débats » à organiser sur ce sujet. Je ne suis pas un témoin direct du Drame de l’Algérie , mais notre génération a connu ces petits gradés qui faisaient si bien le « méchoui » se montraient remarquables de dévouement et d’efficacité , participaient à nous apprendre notre métier … mais « pétaient parfois les plombs » . Quelques uns de nos anciens les « tutoyaient », mais je n’ai jamais été le témoin d’un de ces actes de racisme qui ont été évoqués mardi soir. On peut reprocher beaucoup de choses à l’Armée (je ne m’en prive pas !…) mais c’est une Institution où, à ma connaissance et depuis bien longtemps, les actes de racisme sont impitoyablement réprimés
Après « Indigènes » il fallait effectivement parler des « Harkis » dont 100 000 sont morts dans d’atroces conditions, abandonnés, on le sait aujourd’hui , par la République Gaulliste et des Ministres auteurs ou complices de ces « directives ». Il nous reste même quelques « témoins ». Alors qu’on les fasse témoigner !
Cette Histoire contenait suffisamment de détails sordides et révoltants … il n’était pas nécessaire d’en inventer d’autres et de « faire porter le chapeau » aux porteurs de képis.
Oui vraiment, nos Harkis méritaient mieux que « ça ». Qu’en pensez-vous Monsieur MEKACHERA ?
Mustapha BIDOCHON
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