Mission spéciale, parachutistes d’essai (Par Aude Ferbos – sudouest.fr)

Mission spéciale, parachutistes d’essai esope Les parachutistes d’essai, une spécialité peu connue et extrêmement élitiste

Autant dire que l’escadron de survie opérationnelle et des parachutistes d’essai (ESOPE) est une unité particulière. Une spécialité d’élite. Au total, les armées comptent treize parachutistes d’essai : deux dans la marine, un dans l’Armée de terre et deux au sein du Centre d’essais en vol (CEV). À Mont-de-Marsan, ils sont huit.

Concrètement, l’escadron dépend du centre d’expériences aériennes militaires (CEAM) et arrive en bout de course du processus d’expérimentation. Puisque seule la simulation d’accident en vol est possible, le test ultime repose sur eux. « Au final, notre travail consiste à expérimenter et tester les différents matériels mais aussi à rédiger le guide d’utilisation opérationnelle des sièges éjectables, parachutes, armements et autres équipements de survie », explique le lieutenant-colonel Gardes, commandant de l’Esope.

« Notre domaine particulier se situe au niveau de la préparation à l’éjection et à l’évacuation rapide de l’aéronef jusqu’à la récupération de l’équipage. » Et ce, sur n’importe quel avion, qu’il soit de chasse ou de transport. « Le but est de faire en sorte que le pilote puisse s’extraire d’une situation de détresse en toute sécurité », embraye le capitaine Benaddi, chef des opérations des parachutistes d’essai et responsable de l’instruction.

Paquetage de survie

Les hommes de l’unité sont ainsi les spécialistes des parachutes et des sièges éjectables. « Le pilote est assis sur un paquetage. Quand il s’éjecte, et que l’évacuation est terminée, il se retrouve à terre avec son paquetage attaché à une sangle rouge. À l’intérieur, tous les composants pour survivre jusqu’à ce qu’il soit récupéré. »

Évidemment, en fonction des zones survolées, des conditions météorologiques et si l’on se situe en temps de guerre ou de paix, le paquetage est adapté. Sachant que le pilote porte aussi sur lui un gilet de sauvetage. « Le commando, par exemple, va aussi avoir besoin de matériel à terre. Le paquetage avec les armes peut peser jusqu’à 60 kilos ». Voire même, pour certaines missions, notamment de sauvetage, il peut s’agir de parachuter un maître chien et son animal. « L’idée, c’est de trouver le compromis le plus efficace », explique le capitaine Benaddi. Reste à savoir se servir des équipements.

Enquête en cas d’accident

Le rôle des parachutistes d’essai est également primordial en cas d’accident. « Chaque fois qu’un pilote s’éjecte, le Bureau d’Enquête Accident Défense (BEAD) dépêche un parachutiste d’essai qui accompagnera le directeur d’enquête pour vérifier que la procédure a été appliquée et que le matériel a été adapté aux attentes », commente le lieutenant-colonel Gardes.

Les occasions existent : les éjections représentent quand même deux ou trois cas par an. Des éjections pour lesquelles les pilotes sont entraînés chaque mois.

L’instruction

D’autre part, l’unité s’occupe de l’instruction et de la formation des parachutistes d’essai destinés aux différents corps d’armée. « On prend des militaires de tout niveau en parachute et nous reprenons la formation à zéro », expose le capitaine Benaddi. Dix huit mois d’instruction, ponctués par 240 sauts. « Ensuite, on leur donne des connaissances théoriques en leur faisant notamment passer les modules de la formation du personnel navigant. »

Suivent des …..

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