La Grogne se penche sur la concertation en gendarmerie (Jacky Mestries)

Bien souvent, vous pouvez lire ici que les nouvelles instances de concertation de la gendarmerie méritent que l’on s’y attarde. Il n’est pas certain du tout que le nouveau système soit aussi clair que cela pour beaucoup de monde.

C’est un décret qui les instaure – ICI

Parler d’évolution n’est pas le terme approprié puisqu’on peut affirmer sans exagérer que ce qu’il y avait avant frôlait le néant.

On se demande pourquoi, mais les grands chefs ont introduit deux types de systèmes chargés de représenter les militaires.

  • La catégorie dont la légitimité ne doit rien à personne puisqu’elle est élue
  • La seconde dont la présence est superflue puisque désignée.

Les discussions ont dû être âpres pour qu’on nous ponde ce système à deux têtes. Il fallait faire plaisir à tout le monde, probablement n’effrayer personne.

Les personnels désignés :

Enfants de la trouvaille d’un ancien directeur pour palier à une carence pourtant non admise, nous avons donc les REFERENTS.

L’œil particulier du chef sur ce qui se passe et pourquoi pas, surveillant privilégié des personnels élus, le référent officier et sous-officier est placé à côté du Commandant de Groupement (département ). Il devient conseiller de concertation lorsqu’il est placé au niveau de la Région (niveau zones de défense ).

Il existe un référent national à la Direction de la Gendarmerie.

Hybrides :

Chose importante, ce conseiller de concertation peut être un des présidents du personnel militaire, donc élu, mais les référents, toujours sans la moindre légitimité, peuvent être nommés à ce poste.

Il est probable qu’il devienne la clé, les fondations d’un système national à venir. Le système est là, il ne reste qu’à ajuster un peu le décret, chose bien facile, les principes étant posés.

Notons que cette chaîne là est parfaitement contrôlée et développée et qu’elle indique le bon  schéma pour ce qu’il convient de faire ; de la base au sommet.

Petite concession pour faire plus démocrate, le référent est nommé parmi un collège sélectionné par les Présidents du Personnel Militaire.

Je ne vois pas comment les PPM pourraient refuser à la hiérarchie l’arrivée d’un militaire choisi dans ce collège !!!!

Elus :

Les Présidents du Personnel Militaire, remplacent les anciens Présidents de catégorie.

Leur mission est cette fois bien définie dans le texte de base. Leur position est bien assise sauf à savoir que s’ils font l’objet d’une punition, ils doivent céder la place.

Nous avons pu voir ce que donnait le système disciplinaire dans une affaire qui nous a occupée longuement ces deux dernières années, pour savoir que le fait du chef régnera encore et toujours.

Une parfaite cohérence et la démonstration de la bonne foi de l’administration aurait été jugée indiscutable, si le départ d’un président du personnel militaire n’avait été que d’une décision de ses pairs. Il y a encore beaucoup de progrès à faire.

Ce beau monde officie dans des assemblées appelées « Les commissions de participation » organisées au niveau des départements et des régions  (administratives ) .

Pas de quoi crier à la révolution culturelle et les PPM ne seront pas des gardes rouges, cependant le progrès est intéressant dans la structure mise en place, structure qui semble avoir été conçue pour préparer une hiérarchie récalcitrante à un aboutissement logique en vue d’une représentation sincère et sérieuse.

Nous comprenons qu’il était trop tôt pour marcher sur les plates bandes d’un CFMG moribond. Cependant les demi-mesures ne satisfont jamais personne.

Dans cette affaire là, comme dans toutes d’ailleurs, seule la volonté de travailler sérieusement peut en garantir la réussite. C’est ainsi que je suis partisan d’attendre un peu avant de porter un jugement définitif.

A coeur vaillant, rien d’impossible …………

Mais qui aura le courage d’affronter un jour au niveau de toutes les armées le problème récurant d’une représentation insuffisante qui ne fait qu’ouvrir la porte à des déclarations anonymes toujours préjudiciables à l’armée toute entière ?

Le problème de l’expression collective n’a pas avancé d’un seul centimètre.

Afin que vous sachiez ce qui se passe chez nos voisins, j’ai fait traduire deux articles du bulletin des news d’EUROMIL du mois de mars 2011 : Cliquez ici

Source: Site lagrognegend

Cet article a 2 commentaires

  1. Hirondelle

    Il conviendrait sans doute de rappeler à l’auteur de l’article, d’abord qu’on écrit le verbe pallier avec deux  »l », ensuite qu’on pallie une carence, enfin que le sens original de l’expression  »pallier » est de cacher et non de remédier.

    Dans la même suite le mot  »récurrent » s’orthographie avec deux  »r ».

    Sauf à me tromper, j’aurais sans doute écrit  »une parfaite cohérence et la démonstration de la bonne foi de l’administration auraient été jugées indispensables ».

    Enfin, iI est surprenant que ce texte paraisse sur deux supports différents avec les mêmes fautes d’orthographe ou de grammaire ! N’y a t il pas de correcteurs au sein de l’association ?

  2. michel

    Note de l’Adefdromil:
    L’Adefdromil reproduit fidèlement les textes qui lui sont adressés avec autorisation de publication. Elle ne corrige ni les fautes, ni les mots, ni les tournures des phrases bien sûr.

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