Alain GACHE ne cesse de se battre pour connaître la vérité sur les circonstances de la tragique disparition de son frère, Patrick GACHE, dans le triangle de la mort de Mourmelon.
Après avoir été reçu le 31 mars 2006 par le vice-amiral Xavier PAïTARD, ce dernier lui a adressé le 15 juin 2006 la lettre suivante :
« Monsieur,
Lors de notre entretien du 31 mars 2006 vous m’avez communiqué de nombreux éléments relatifs aux circonstances de la disparition de votre frère et d’autres victimes. Vous avez complété ces éléments par plusieurs courriers. Comme je vous l’ai dit au terme de notre rencontre, j’ai pris bonne note de toutes ces informations et vous en remercie.
Je tiens à vous assurer que les services concernés du ministère font leur possible pour que des réponses adaptées puissent être apportées aux attentes légitimes des familles. S’agissant de faits qui remontent à plus de vingt ans, vous comprendrez qu’établir les circonstances exactes et vérifier certaines affirmations nécessite des recherches plus longues. De plus, les procédures et usages en cours aujourd’hui dans une armée professionnalisée sont complètement différents de ce qui se pratiquait alors et ont profondément modifié le contexte.
Le cabinet du Ministre, en liaison avec l’état-major de l’armée de terre, étudie les solutions administratives et juridiques qui permettront de définir au plus vite les modalités à mettre en oeuvre pour que les militaires disparus ne soient plus considérés comme déserteurs et que leur mémoire soit réhabilitée.
La complexité du dossier nécessite des délais de traitement difficilement compressibles. Je ne suis donc pas aujourd’hui en mesure de vous en dire davantage quant aux résultats de ces études. Bien évidemment, je ne manquerai pas de vous informer de l’évolution de ce dossier que je sais particulièrement douloureux pour vous et pour les familles associées à votre démarche.
Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués. »
Nous l’avons bien compris, dans ce dossier, il faut, comme disait François Mitterrand, laisser le temps au temps. Mais cela ne doit pas durer une éternité car ce dossier est parfaitement connu de l’autorité militaire. Pour les familles des disparus comme pour l’Adefdromil, les soldats disparus de Mourmelon ne sont pas des déserteurs et leur mémoire doit être réhabilitée. C’est le minimum que l’armée, plus de 20 ans après les faits, s’honorerait à faire.
L’Adefdromil assure les familles des disparus qu’elle veillera à ce que ce dossier ne soit pas enterré.
Michel BAVOIL
Président de l’Adefdromil