Editorial du 26 janvier 2002

Le Président et le bureau de l’Adefdromil présentent leurs meilleurs voeux de bonheur à leurs adhérents et à leurs proches. L’année 2001 s’est achevée sur un vent de tempête dans les armées. Rien ne prouve que le vent ait baissé ou tourné pour 2002 !

Cependant, nul doute que les événements de décembre conduiront les armées vers de nouvelles perspectives. Les gendarmes ont montré à l’ensemble de la classe politique qu’il y avait un seuil de l’inacceptable à ne pas dépasser. Contrairement à ce qui a été dit, ici ou là, ce sont les armées dans leur globalité qui ne vont pas bien : des tracts circulent, des associations de femmes de militaires se créent un peu partout, etc.

Il ne s’agit pas d’un mouvement de grogne épisodique, mais d’un véritable malaise. Le moral des troupes n’est pas bon. Les budgets sont insuffisants, l’état des matériels est dramatiquement inquiétant. La capacité opérationnelle de l’armée française a atteint son point historique le plus bas.

L’heure est venue pour chacun d’entre nous de prendre conscience de nos responsabilités et de mener une réflexion constructive, dans le calme et la sérénité, afin de préserver la dignité de nos armées. L’année en cours sera probablement marquées par la nécessaire réforme du dialogue social, véritable pierre d’achoppement au sein de l’institution. Un premier pas vient d’être franchi par un député qui a déposé à l’assemblée nationale une proposition de loi, portant constitution d’un groupement professionnel autonome destiné à défendre les droits des militaires. Nous ne pouvons que nous réjouir de cette très significative avancée qui reçoit dans son principe notre soutien.

Beaucoup de militaires, officiers, sous-officiers et militaires du rang nous font confiance et nous rejoignent chaque jour dans notre combat constructif. C’est pour nous la preuve que notre initiative est la bonne et c’est aussi ce qui nous donne le courage de poursuivre !

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