Exemple concret – année 2003 Armée de Terre Gendarmerie Adjudant xxx
Sous-officier de carrière
Active
28 ans de service
4 séjours outre-mer
6 opérations extérieures
8 décorations militaires
Sans citation individuelle
Proposition annuelle signée
La médaille militaire n’est pas décernée à l’adjudant Gendarme (sergent) xxx
Sous-officier de carrière
Active
23 ans de service
1 séjour outre-mer
2 opérations extérieures
4 décorations militaires
Sans citation individuelle
Proposition annuelle signée
La médaille militaire est décernée au gendarme
Cet exemple succinct et réel, où seuls les noms par décence n’apparaissent pas, montre sans équivoque l’injustice entretenue au sein de la Défense par la grande chancellerie en ce qui concerne les conditions d’attribution de la médaille militaire à ses sous-officiers d’active.
A l’heure où l’on parle de récompenser les personnels au mérite, je crois que nous avons de sérieuses questions à nous poser au vu de ce genre de discrimination inadmissible au sein de nos armées et acceptée par la hiérarchie militaire.
Il est à noter que, actuellement dans l’armée de terre, seuls les adjudants-chefs et les majors – ces derniers n’appartenant pas au corps des sous-officiers – peuvent prétendre à l’obtention de la médaille militaire (sans citation), donc à l’ancienneté entre 27 et 32 ans de service. Les sergents, sergents-chefs et adjudants sont exclus de cette promotion sans aucune raison reconnue ou explication valable. Ces derniers sont pourtant tout autant méritants que leurs aînés et en particulier les adjudants qui atteignent souvent la même ancienneté que leurs supérieurs directs et voire même la dépassent.
Faudra-t-il alors avoir quitté le service actif pour éventuellement pouvoir prétendre à cette récompense des années plus tard s’il existe encore la possibilité d’en faire la demande.
Combien de sous-officiers ayant servi plus de 25 années dans les corps de troupe, sans compter le temps passé sur le terrain et en opérations extérieures, ont quitté l’Institution sans obtenir cette distinction alors que d’autres suivent tranquillement des carrières administratives dans les états-majors et se voient remettre cette décoration pour 30 années de service dont la moitié passée dans un bureau.
Les services rendus par le corps des sous-officiers, autres que ceux appartenant à la gendarmerie, méritent-ils ce manque de considération ?
Et après l’on vous parlera encore d’esprit de corps ! Je laisse le lecteur libre d’apprécier ces quelques lignes, en ce qui me concerne, mon jugement est déjà fait.
Un sous-officier (er) respectueux
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