Depuis début novembre, Germain Groll effectue une mission de six mois comme officier de réserve au sein de la Task Force Lafayette O3 basée à Nijrab. Il nous envoie chaque semaine une lettre d’Afghanistan.
« Le 21 e siècle sera religieux ou ne sera pas ». Si la prédiction de Maraux est juste, alors l’Armée nationale afghane (Ana) est entrée de plain-pied dans le nouveau millénaire. En effet, en numéro 3 dans la hiérarchie militaire d’une brigade afghane, se trouve l’officier religieux. Son rôle est triple.
Il assure tout d’abord l’éducation civique au sein de la brigade. L’armée afghane se veut le creuset d’exemplaires citoyens afghans, quelle que soit leur appartenance ethnique, leur passé militaire ou leurs convictions idéologiques de jadis. Exceptés quelques anciens cadres formés à l’école de la rigueur soviétique, les soldats et chefs moudjahidines ont gagné leurs galons au combat. Leur taux d’alphabétisation est faible. C’est pourquoi, en accord avec les mentors français chargés de leur formation, l’éducation civique comprend également l’apprentissage de la lecture et de l’écriture en dari, langue véhiculaire afghane. La citoyenneté afghane passe par le savoir.
Ensuite, son rôle est de former des musulmans modérés à travers un enseignement religieux s’appuyant sur la connaissance des fondamentaux religieux de l’islam, empreint des valeurs de respect, de tolérance et de pondération. La citoyenneté afghane passe aussi par la connaissance de règles morales.
Enfin, il dirige un service d’aides aux familles de soldats blessés ou tués en s’appuyant sur deux officiers féminins, fières dans leur uniforme de l’Ana.
Son rôle de guide, plus que de commandement, s’exerce à la fois sur….
Lire la suite sur le site www.lalsace.fr en cliquant [ICI]