Avec l’aval du président de la République, le ministre de la défense a décidé de redonner l’appellation « École de guerre » au Collège interarmées de défense (CID), qui forme les grands chefs militaires. Il doit l’annoncer ce matin lors d’une cérémonie à l’École militaire, à Paris, en présence du chef d’état-major des armées, l’amiral Édouard Guillaud
Qu’est-ce que le Collège interarmées de défense ?
Le Collège interarmées de défense (CID), qui doit donc s’appeler désormais « École de guerre », est une structure de formation préparant, après concours, les meilleurs officiers des quatre armées (terre, air, marine, gendarmerie) à exercer de hautes fonctions dans les états-majors.
Il a été créé en 1993 à partir de la fusion des Écoles supérieures de guerre (une par armée), qui existaient depuis la fin du XIXe siècle, et avec l’objectif d’assurer une dimension « interarmées » de plus en plus nécessaire. La dénomination CID avait été choisie à dessein pour insister sur cet impératif de mutualisation des forces que les militaires, habitués à une longue tradition de cloisonnement entre les armées, découvraient avec appréhension.
Par ailleurs, à l’époque, les dirigeants occidentaux misaient encore beaucoup sur « les dividendes de la paix » qu’avait laissé espérer la chute du mur de Berlin en 1989, d’où la préférence du vocable « défense » à celui de « guerre ».
Pourquoi restaurer la dénomination «École de guerre» ?
La situation internationale a changé. Les menaces sur la sécurité du pays et sur celle du monde sont apparues et se sont multipliées, entraînant la multiplication des opérations d’interposition à l’étranger sous mandat de l’ONU, auxquelles la France participe.
Dans les zones d’intervention, comme en Afghanistan, les conditions sont devenues de plus en plus dures pour les soldats français, qui sont régulièrement confrontés à de véritables actes de guerre.
L’armée, qui s’est professionnalisée et familiarisée avec la mutualisation, a fini par revendiquer par la voix de son chef d’état-major actuel, l’amiral Édouard Guillaud, que ces conditions d’exercice soient reconnues à travers la nouvelle appellation d’« École de guerre ».
Va-t-elle dispenser un autre enseignement ?
Pas dans l’immédiat. L’évolution….
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