A ses anciens ministres, la République reconnaissante. L’Elysée ne ménage pas sa générosité, acquittée par les contribuables, à l’égard des anciens membres du gouvernement qu’il faut bien recaser. La nouvelle devise du sarkozysme dans leurs cas pourrait être travailler moins mais gagner autant. Ces parachutes dorés indécents constituent de nouveaux ruisseaux qui ne manqueront pas de venir grossir des rivières de populisme déjà en crue.
La république des strapontins a le dos large. Si les plaçous ne sont pas une nouveauté, leur étalement en temps de crise, au moment où les Français sont confrontés à une rigueur qui ne dit pas son nom, constituent une véritable provocation.
Il y avait déjà eu Rama Yade gratifié pour sa plastique, à défaut de son bilan au gouvernement, d’une nomination ambassadrice auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Un titre ronflant comme l’intéressé les aime assorti de tous les attributs du pouvoir. « Ambassadeur à l’Unesco à 34 ans,
c’est énorme ! Je n’aurais pas pu espérer mieux » reconnaissait la jeune femme qui ne cachait pas ignorer les contours de sa mission.
Les recasages, c’est un peu comme les Auvergnats d’Hortefeux. Quand il y en a un ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes.
La nomination de Fadela Amara au tour extérieur en conseil des ministres au rang d’inspectrice générale des Affaires sociales ne manque pas de sel. L’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) est, avec le Conseil d’État, la Cour des Comptes et l’Inspection générale des finances, l’un des grands corps administratifs de l’État.
Rattachée aux ministres en charge des affaires sociales, elle intervient sur l’ensemble des problématiques et des institutions du champ social : travail, emploi, formation professionnelle, sécurité sociale et protection sociale, cohésion sociale, santé… L’IGAS est composée de 80 à 100 inspecteurs en service dont la majorité est constituée d’anciens élèves de l’ENA sortis en principe dans le premier quart du classement mais le corps a aussi, il est vrai, une
tradition d’ouverture.
La rémunération réjouira Fadela Amara : de 53.368,14 € à l’entrée à l’IGAS, elle monte à 69 238 € au bout de quatre ans. L’ancienne secrétaire d’Etat devrait débuter à 8 000 € mensuels hors primes. Un inspecteur général en fin de carrière perçoit lui en moyenne 124 144 € annuels.
Comme l’écrit le site Gala.fr, la référence qui convient en l’espèce, « Il y a une (belle) vie après le gouvernement ». D’autres commentateurs, animés sans doute par un mauvais esprit, pointent le conflit d’intérêt potentiel créé par cette situation. Quelle sera en effet l’impartialité de Fadela Amara si jamais elle doit commettre un jour un rapport traitant de l’action gouvernementale ?
L’ancienne présidente de Ni putes ni soumises a eu le nez creux en choisissant un placard beaucoup moins exposé que le poste d’ambassadrice de l’Union pour la Méditerranée à la durée de vie incertaine que lui proposait initialement Nicolas Sarkozy.
A 46 ans, elle s’assure jusqu’à la fin de ses jours un niveau de vie très confortable. Pas mal pour une femme qui n’a jamais travaillé et…
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Note de l’Adefdromil
Il semblerait que l’accès aux plus hautes fonctions au sein de l’Etat soit une pure formalité!
Si l’ancienne présidente de « Ni putes ni soumises » après un parcours calamiteux au secrétariat d’état à la politique de la ville peut assumer les fonctions d’ Inspectrice générale des affaires sociales sans avoir jamais travaillé, rien ne devrait s’opposer à ce que nos soldats, grièvement blessés en Afghanistan et inaptes à la poursuite de la carrière soient reclassés par le chef des armées dans des postes décemment rémunérés !